La recherche a déjà opéré des avancées notables pour permettre aux patients de guérir du cancer du sein. Mais il reste du chemin à parcourir. Car si neuf femmes sur dix en guérissent, le cancer du sein reste une réalité très contrastée. Selon la dernière version du rapport sur « L’état de santé de la population en France », publiée fin septembre par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques du ministère de la Santé, le cancer touche plus fréquemment les personnes au niveau de revenus modestes, dont l’espérance de vie est ainsi amputée.
Un enjeu majeur de santé publique
Lutter contre le cancer du sein est un enjeu majeur de santé publique. Une femme sur 9 sera en effet confrontée à cette maladie au cours de sa vie. 59 000 nouveaux cas sont détectés chaque année – dont près de 600 hommes - on ne le sait pas assez. Soigner un cancer du sein nécessite en moyenne 6 à 9 mois de traitement et 5 à 10 ans d’hormonothérapie post-cancer. Chaque année, 20 000 femmes subissent une ablation du sein.
Vers de nouvelles approches thérapeutiques ?
Les axes de travail actuels des chercheurs et des médecins de l’institut concernent quatre axes principaux.
- Il s’agit d’abord d’améliorer la prévention des cancers. L’institut souhaite donc pouvoir détecter le plus tôt possible les femmes à haut risque, pour pouvoir offrir des traitements moins lourd.
- Second axe de recherche : le traitement des cancers métastatiques. Actuellement, 70% des patientes développant des métastases sont traitées par hormonothérapie. Or 70% des patientes ainsi traitées développent des résistances au traitement, ce qui mène à beaucoup d’échecs thérapeutiques. L’institut a l’ambition d’utiliser l’intelligence artificielle pour caractériser les tumeurs, mais aussi pour prédire les rechutes et les résistances aux traitements.
- Troisième axe de travail : la démocratisation de la reconstruction immédiate du sein (en même temps que la mastectomie). Seulement 15% des femmes subissant une ablation du sein bénéficient aujourd’hui de cette avancée chirurgicale, qui réduit considérablement l’impact des soins chirurgicaux sur l’image de soi et la qualité de vie.
- Dernier axe prioritaire pour l’institut : offrir une meilleure qualité de vie aux malades, pendant et après les traitements. L’objectif est de parvenir à prédire et diminuer les risques de souffrir d’effets secondaires de long terme. Le but est aussi de diversifier le panel des outils utilisés de manière courante pour améliorer la qualité de vie des femmes traitées (esthétique, sport…) et d’en étudier les effets objectifs.
Une cible prioritaire : le cancer du sein triple négatif
Tout au long du mois d’octobre, pour la deuxième année consécutive, la campagne Octobre Rose de l’Institut Gustave Roussy cible ainsi le cancer du sein « triple négatif ». Soit le cancer le plus agressif, le plus difficile à soigner et pour lequel il n’existe aucun traitement efficace en cas de rechute précoce.
Le cancer du sein « triple négatif », c’est :
- 15 % des cas de cancer du sein, soit 7 500 femmes touchées chaque année en France ;
- 40 % de femmes diagnostiquées âgées de moins de 40 ans ;
- 30 à 35 % de récidive avec métastases dans l’année qui suit les traitements après un premier épisode ;
- Et, pour 1 200 femmes chaque année, une impasse thérapeutique.
L’Institut Gustave Roussy en première ligne
La Banque Postale soutient activement l’Institut Gustave Roussy, premier centre de lutte contre le cancer en Europe (et 3e meilleur hôpital de cancérologie au monde) dans ce combat. La levée de fonds d’Octobre Rose 2022 doit permettre à l’Institut Gustave Roussy de pousser plus loin son projet de recherche COMPASS. Grâce à ce projet lancé en 2021, des progrès ont déjà été accomplis pour trouver des pistes thérapeutiques nouvelles et plus efficaces, en les validant via des essais cliniques.
La Banque Postale engagée pour la santé de ses collaborateurs
Pour La Banque Postale, accompagner et soutenir la santé de ses salariés relève pleinement de sa responsabilité d’employeur et de son ADN de banque citoyenne. Pour cette raison, désireuse de soutenir au mieux ses collaborateurs touchés par le cancer, elle a adopté, en mai 2021, la charte de l’Institut national du cancer (INCa). Soit 11 engagements concrets en faveur d’un accompagnement des salariés touchés par la maladie, et d’actions de prévention et de promotion de la santé menées en interne.
Parmi ses engagements, figurent :
- l’accompagnement des salariés dans le maintien et le retour à l’emploi ;
- la formation et l’information des équipes RH et des managers ;
- ou encore la mise en œuvre d’actions concrètes de promotion de la santé avec des partenaires spécialisés.
« Quand on sait que 40 % des cancers pourraient être évités par des changements de comportements, on prend toute la mesure de l’importance de la prévention et du dépistage précoce, clé dans les chances de guérison. »
Sophie Laurencin — Head of Talents à La Banque Postale
La Banque Postale soutient l’accompagnement de ses collaborateurs touchés par le cancer dans les différentes étapes de la maladie. Une attention particulière est ainsi posée sur le maintien du lien avec l’entreprise en cas d’absence longue et sur la préparation du retour dans l’entreprise, notamment via des visites de pré-reprise. Pour les prochains mois, la priorité ira à la mise en place d’une démarche d’accompagnement individuel et personnalisé des collaborateurs en absence longue. Un dispositif impliquant une coopération étroite entre managers, responsables RH de proximité, médecins du travail et assistantes sociales.
Information
L’investissement de La Banque Postale dans la lutte contre le cancer motive sa présence, le 14 novembre à la Maison de la Chimie à Paris, dans la Convention nationale d’Unicancer, la fédération des centres de lutte contre le cancer (CLCC), qui regroupe 19 établissements spécialisés.
"C'est ensemble que nous pourrons guérir le cancer du sein"
" Le combat contre le cancer du sein a connu d’immenses progrès ces dernières années. Mais nous ne pouvons pas oublier qu’il reste aujourd’hui la première cause de décès par cancer chez les femmes. C’est ensemble que nous pourrons guérir cette maladie. " affirme le Dr Suzette Delaloge, oncologue médicale, responsable du Comité Pathologie Mammaire de Gustave Roussy.
Il existe de nombreux moyens de se mobiliser pour soutenir les combats de l’institut.
Merci par avance pour votre mobilisation !
Les principales avancées de la recherche contre le cancer du sein
Entretien avec Barbara Pistili, Oncologue médicale spécialiste du cancer du sein, à l'Institut Gustave Roussy.
